Les formes urbaines influencent fortement la durabilité d’une ville, principalement à travers leur densité. Durant les 50 dernières années, les villes se sont étalées, principalement à travers la constitution d’une couronne périurbaine pavillonnaire (peu dense), à la faveur de la démocratisation de l’automobile et de l’apparition de nouvelles formes de consommation loin des centres anciens.
« Source de l'image : IAURIF, Cartographie interactive, les étapes de l’urbanisation de la région du XVIIIème à nos jours - http://sigr.iau-idf.fr/webapps/visiau/ »
Cet étalement urbain se traduit par une consommation massive d’espaces naturels et agricoles, une surconsommation énergétique de l’habitat, un usage immodéré de l’automobile du fait de l’accroissement des distances entre les zones d’habitat et les zones d’activités, de commerce et de loisirs. L’étalement urbain s’accompagne également de besoins accentués en termes de réseaux (assainissement, de transport, d’approvisionnement en eau, en électricité), mais aussi en termes de qualité environnementale (qualité des voiries et espaces collectifs, maîtrise des nuisances sonores liées au transport, etc.). Ces besoins, coûteux à combler, sont inégalement satisfaits selon les quartiers, créant des inégalités sociales et environnementales.
La ville durable est donc compacte. Elle s’appuie à l’échelle des quartiers sur des formes urbaines denses.