La règlementation thermique actuellement en vigueur (RT2005), qui s’applique aux nouveaux logements et bâtiments tertiaires, impose de ne pas dépasser une consommation conventionnelle de référence, correspondant à la consommation d’énergie primaire théorique (pour le chauffage, le refroidissement, la production d’eau chaude sanitaire et l’éclairage, mais pas les autres usages de l’électricité) d’un bâtiment doté des solutions techniques indiquées par la loi.
Pour un logement, dans la zone climatique à laquelle appartient l’Ile-de-France, cette consommation conventionnelle de référence est égale à 130 kWh/m²/an (combustible fossile) ou 250 kWh/m²/an (chauffage électrique). En moyenne, la consommation d’énergie conventionnelle primaire des maisons répondant à la norme RT2005 se situe entre 91 et 150 kWh/m²/an. Elle correspond à une consommation théorique moyenne liée au seul chauffage de 85 kWh/m²/an.
En plus de cette objectif de limitation de la performance énergétique globale du bâtiment, la règlementation impose des garde-fous, correspondant à des performances minimales de certains types d’équipements. Elle s’attache aussi à améliorer le confort d’été à travers la limitation de la température intérieure des bâtiments.
La consommation d’énergie primaire inclut les déperditions liées au processus de production, de transformation, de transport et de stockage de l’énergie. Ces pertes sont particulièrement fortes pour l’électricité (hors production photovoltaïque décentralisée) : 1kWh d’énergie finale consommée, correspond à 2,58 kWh d’énergie primaire. Pour les combustibles fossiles, les pertes sont considérées comme négligeables : 1kWh d’énergie primaire permet une consommation finale d’1kWh.
Des labels plus exigeants permettent d’encourager et de standardiser les bâtiments aux performances énergétiques supérieures (voir tableau). Ces labels servent également d’objectif pour les règlementations futures. Le Grenelle de l’Environnement fixe un objectif d’application de la norme BBC à toutes les nouvelles constructions d’ici fin 2012 (fin 2010 pour les bâtiments du tertiaire et les bâtiments publics), et de la norme BEPOS d’ici fin 2020. | ![]() Labels de consommation énergétique des batiments[Zoom...] |