L’offre de locaux d’activités au sein d’un quartier doit répondre à plusieurs impératifs.

A l’échelle du quartier, il s’agit d’assurer une offre de commerces et services locaux aux futurs habitants et de combler les besoins préexistants. Ce type d’entreprises est dépendant de la clientèle locale et de la taille de leur marché, qui correspond au nombre de clients potentiels pouvant y accéder dans un temps donné. La taille de ce marché est directement impactée par les choix urbains de l’aménageurs, qui déterminent les caractéristiques du bâtiment, mais aussi la densité de population, le nombre de passages devant un local commercial, et donc son accessibilité, sa visibilité et son attractivité.

Les activités industrielles, logistiques, de services aux entreprises ou de grande distribution, dont l'aire de marché dépasse de beaucoup l'échelle d'un quartier, ont des critères plus difficilement influençables par l'aménageur : elles recherchent une clientèle, des fournisseurs, et une main d'œuvre facilement accessibles à proximité ou par les transports, des prix fonciers et immobiliers faibles, une image locale valorisante, etc.

Le développement ou l’attraction de ce type d’entreprises est l’objet des politiques et des documents de planification visant au développement économique local, déterminés essentiellement aux niveaux intercommunal et régional. Ces politiques s’appuient sur le tissu économique existant, et sur les ressources et potentialités locales non exploitées (savoir-faire, potentiel touristique, disponibilités foncières, caractéristiques de la main d’œuvre, etc.). Elles définissent souvent des secteurs d’activités prioritaires, et des zones d’implantation en fonction des types d’activités.

L’accueil de ce type d’entreprises dans un nouveau quartier est donc contraint à la fois par la volonté des entreprises qui pensent ou pas pouvoir y maintenir une activité viable, et par les orientations des politiques locales.

L'aménageur d'un quartier ayant vocation à accueillir ce type d'activités économiques doit donc s'assurer d'adapter son offre aux entreprises réellement susceptibles de s'y installer. Des études préliminaires à la conception du quartier sont menées dans cet objectif, en lien avec l'expertise et la stratégie économique des collectivités locales. L'aménageur doit définir les différents types de locaux correspondant à des activités différentes : logistique, bureaux, locaux mixtes pour des petites activités industrielles, surfaces commerciales, etc.

A travers ses choix de technologie de production locale d'énergie, il peut participer à générer de l'emploi au sein du quartier, s'il fait le choix d'une production par une centrale collective.