Les relations entre composition des peuplements animaux et organisation du tissu urbain ont été analysées le long de gradients d’urbanisation de plusieurs villes. Il ressort que :
La ville est capable d’accueillir une avifaune riche en nombre d’espèces comme en nombre d’individus si les espaces de végétation locale le permettent, quelle que soit la qualité du périurbain.
Cependant, les nombres d'espèces comme d'individus de mammifères chutent très rapidement dès l'entrée dans le tissu urbain.
La qualité de l'habitat ne suffit pas pour les animaux terrestres, qui sont confrontés à des problèmes de capacité de déplacement. La structure même du tissu urbain stoppent la progression de ces espèces. Ce phénomène artificiel de morcellement de l'espace pouvant empêcher une ou plusieurs espèces vivantes de se déplacer comme elles le devraient et le pourraient en absence de facteurs de fragmentation est appelée fragmentation écologique.
Divers travaux ont montré que le maintien de la biodiversité dépend non seulement de la préservation des habitats mais aussi des espaces interstitiels qui permettent les échanges biologiques entre ces habitats (Burel et Baudry, 1999).
Les possibilités de flux de population peuvent être rétablies grâce à des connexions extérieures et intérieures à la ville :
entre ville et campagne par une liaison verte continue
entre les parcs et les jardins publics par des réseaux verts
Ces connexions constituent des trames vertes urbaines.