Création d'un quartier durable
L'impact de la ville sur la biodiversité est globalement négatif
Par sa fonctionnalité, la ville est peu propice à l’installation et au maintien de nombreuses populations animales. Quelques exemples d’illustrations des nuisances de la ville sur la biodiversité :
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La pollution sonore liée aux infrastructures de transport : la ville est le lieu d’un bruit intense et constant (centre ville) ou discontinue (proximité d’axe ferroviaire), bien éloigné des bruits naturels.
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La pollution lumineuse (éclairage des bâtiments, monuments, infrastructures et phares des voitures) est aujourd'hui peu étudiée. L'éclairage intense et permanent des villes pourrait perturber le comportement de nombreuses espèces animales, comme les oiseaux (chant, nourrissage, prédation, nidification...), l'entomofaune (attirée par la lumière, elle se brûle et perturbe la chaîne alimentaire de certains animaux par sa disparition) ou encore les mammifères nocturnes comme la chauve-souris (à l'état d'hypothèse). Cependant, il n'est pas possible de simplement supprimer tous les éclairages nocturnes, nécessaires à la sécurité des habitants. Interview P. Clergeau, point (7a) et (7b)
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Le bâti (résidences, infrastructures de transports) fragmente les habitats naturels, parfois de fort intérêt comme les zones humides. Il imperméabilise les sols, entraînant des perturbations de l'écoulement naturel des eaux pluviales et ne favorisant a priori pas l'installation des plantes (nuit au développement racinaire – limite la dissémination des graines)
Ces impacts négatifs sont à prendre en compte dans les choix d’aménagement d’un quartier durable. | |
Une connexion ADSL haut débit est recommandée
Philippe Clergeau : impact de la ville sur la biodiversité : la pollution lumineuse (1/3)
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Philippe Clergeau : impact de la ville sur la biodiversité : la pollution lumineuse (2/3)
Complément
Il ne faut pas oublier de mentionner que certaines espèces (rats, cafards, pigeons, et chats) s’adaptent et profitent de certaines caractéristiques des villes, comme la concentration accrue d’azote dans les sols urbains (favorables aux végétaux nitrophiles), la chaleur omniprésente, la relative abondance de nourriture et l’absence de nombreux prédateurs naturels. Des espèces qui ne sont pas toujours accueillies favorablement par les citadins, qui ont une vision sélective de la biodiversité, la réduisant parfois aux espèces exotiques qu’ils introduisent dans leurs jardins et leur foyer…