Le beau chez les Grecs
La question de la beauté chez les Grecs ne nous est pas indifférente. Ce qui a été défini par leurs artistes au sujet de la proportion, de l'harmonie, de l'équilibre, de la symétrie, du corps parfait, nous habite encore aujourd'hui. Ainsi quand nous observons la manière harmonieuse dont la pyramide de l'architecte Pei s'est inscrite dans la cour Napoléon du musée du Louvre, quand nous admirons l'ordonnancement des colonnes de l'artiste contemporain Daniel Buren dans le jardin du Palais Royal. La définition grecque de la beauté physique nous interpelle également, si nous considérons aujourd'hui la tyrannie du corps parfait masculin ou féminin qui s'exprime en images dans les magazines de mode et la publicité. Les Grecs aiment le beau sous toutes ses formes, aussi bien pour l'offrir au dieu, que pour leur propre plaisir. Ainsi, la notion de beau n'arrive jamais seule, mais en relation avec la religion : dans le cadre d'un échange, d'une relation de don-contre don avec les dieux ; c'est un remerciement, une offrande, ce qui explique que le beau est une recherche du toujours plus beau, de la perfection ; beau et parfait, idéal sont presque une tautologie ; la statue est dite en grec agalma, objet de joie pour les dieux, offrande. L'artiste veut toujours faire mieux pour plaire au dieu. |