Mesure de toutes choses
La valorisation du corps nu masculin debout exprimant la force physique (l'effort pour avancer, aller de l'avant en se surpassant) et morale (vaincre la peur), l'ethos, met en valeur l'homme grec se surpassant dans les concours de gymnastiques, les Jeux Olympiques, les victoires militaires contre les Perses. L'homme, bel et bon, exprime le voeu d'une domination sur le monde (tel que l'exprime Sophocle dans Antigone, 440 av. J.-C.) et d'une place au centre de l'univers entre la terre et le ciel supralunaire. Le philosophe Protagoras (484-404 av. J.-C.) affirme que l'homme est la mesure de toutes choses. Pindare (518-438 av. J.-C.) parle d'homme beau et bon. Il en ressort que la symmetria, la juste proportion du canon, la recherche d'équilibre du contraposto donnent une représentation de l'essence de l'homme. " Le Choeur Strophe 1. Qu'il est de merveilles ! mais rien qui soit plus merveilleux que l'homme. Par la mer chenue, sous les tempêtes du sud, il s'en va au delà des houles grondantes. Et la plus grande des déesses, la Terre impérissable, inépuisable, il la fatigue du va-et-vient de ses charrues, il la retourne d'année en année avec ses mulets. La tribu volage des oiseaux, il l'enveloppe et il l'attrape, et la race des fauves et les créatures marines dans les replis de ses filets l'homme habile. Il dompte par ses ruses les bêtes errantes des montagnes. Il mettra sous le joug le cou chevelu du cheval et l'infatigable taureau montagnard. Strophe 2. La parole, le souffle de la pensée et les passions civiques il s'en instruit, et à échapper aux célestes traits du gel pénible et à ceux des pluies mauvaises. Nul chemin ne lui est fermé, l'avenir s'ouvre à lui. La mort seule il ne l'évite point, mais il a trouvé remède à d'invincibles maladies." Antigone, Sophocle. |