L’aménageur est soumis à un principe de réalité financière. Il doit maintenir un bilan équilibré, alors que ses principales recettes dépendent du prix de vente des terrains aménagés : la charge foncière.
La charge foncière est un coût pour le promoteur qui va faire réaliser les travaux de construction du quartier conçu par l’aménageur, et commercialiser les logements et bureaux.
L’ensemble du coût du projet est limité par le prix auquel le promoteur peut vendre les logements et locaux d’activités. Ce prix dépend du marché immobilier local (localisation et caractéristiques).
Si le prix de vente des logements ne couvre pas le coût des constructions, la charge foncière, et un certain bénéfice pour le constructeur, l’aménageur ne trouvera pas d’entreprise pour réaliser le quartier.
De plus, la collectivité peut exiger un prix de vente des logements encore plus faible, pour les rendre accessibles à certains types de ménages.
Pour mener à bien l’opération en tenant l’équilibre de son budget, l’aménageur devra donc :
contenir la charge foncière en limitant le coût de ses travaux d’aménagement (et ses autres dépenses),
choisir les caractéristiques du quartier de façon à en limiter le coût de construction.
s'engager dans des partenariats techniques et financiers pour partager certaines dépenses.
Evidemment, ces arbitrages financiers peuvent influer lourdement sur le caractère plus ou moins durable du quartier.
De plus, l’aménageur d’un quartier durable ne doit pas tenir compte uniquement du coût d’investissement de ses choix de conception, mais aussi de leur coût global, comprenant l’ensemble des coûts générés par le quartier tout au long de sa vie (consommations d'eau et d'énergies, entretien, maintenance, réparations, etc.)
Un bâtiment à haute qualité environnementale pourra coûter plus cher à construire, mais aura des consommations d'énergie plus faibles pendant toute sa durée de vie.